Les belles gourmandes !

LES ESCALETTES DE MONTPELLIER

Les belles gourmandes …

Si vous avez des grands-mères cuisinières peut-être avez-vous déjà dégusté ces biscuits. Ce sont des gaufres qui autrefois étaient fabriquées dans des moules en fonte joliment décorés. On les appelait aussi les « oubliés » grâce à leur légèreté… On dit qu’on oublie très vite les avoir dégustées… C’est dangereux, surtout pour une gourmande …

Pour moi les gaufres sont ces biscuits que l’on trouve dans le Nord de la France en l’occurrence dans la région de Lille mais aussi en Belgique.

Lorsque j’ai entendu dire qu’il y avait une nouveauté gourmande dans l’Hérault  je n’ai pas hésité et je suis allée à la rencontre de Perrine et Adrien à Saint-Saturnin de Lucian.

Ils m’ont raconté une jolie histoire. Alix, la grand-mère d’Adrien préparait très souvent des gaufres pour les fêtes de fin d’année. Elle venait pourtant du village de Vendémian sur le causse d’Aumelas.  Chez elle le dessert traditionnel c’était plutôt les oreillettes. Lorsqu’elle épousa André Favier de Saint-Saturnin de Lucian elle prit la tradition villageoise et commença à confectionner des gaufres pour le plaisir de tous.

Adrien garde un souvenir ému et surtout gourmand surtout à la période de Noël lorsque grand-mère Alix en régalait la famille.

 Après avoir « bourlingué» entre autres en Océanie mais pas que, Adrien et Perrine décident de rentrer au pays. Le projet est tout d’abord de revenir au village et d’ouvrir dans le coin une boutique gourmande de produits régionaux.  Après une période de réflexion, vient l’idée de faire découvrir ce joli biscuit. Grand-mère Alix est de bon conseil et leur donne bien sûr la recette des « oubliés ». L’aventure peut commencer assez vite. Il faut juste trouver un local, l’aménager aux normes, adapter la recette en lui donnant des déclinaisons de parfums.

 Perrine est partie à la recherche historique de cette gourmandise.  C’est un biscuit que l’on retrouve avec des noms différents suivant les régions, « brisselet », « pizelle »…Il fallait aussi lui trouver un nom. Après un « brainstorming » familial et amical, la décision est prise. Elle s’appellera « l’Escalette de Montpellier ». L’Escalette vient de l’Occitan « escaleta » qui signifie gaufre.

Tout se passe dans le village, dans une maison familiale. La cave voûtée devient le labo. Tout d’abord ils fabriquent avec le moule à gaufre d’Alix mais bien vite il faut envisager une autre façon pour produire plus. Ils cherchent en Belgique un fabricant de moules à gaufres mais finalement c’est un joaillier de Vic la Gardiole qui conçoit l’objet. Fondu à Lyon, la « gazinière » à gaufres permet aujourd’hui de fabriquer en plus grande quantité et plus rapidement.

 Côté parfums, citron, fleur d’oranger, les saveurs les plus traditionnelles de chez nous mais aussi chocolat sont plutôt classiques. L’automne, à mon goût, est la meilleure saison pour celles à l’anis, et l’hiver pour la cannelle et le miel. Perrine et Adrien aimeraient nous annoncer de nouvelles saveurs pour bientôt… Affaire à suivre… Hibiscus et framboise, et puis…  

Comment apprécier ce biscuit gourmand ? Lorsque l’on a envie à l’heure du thé ou bien à la fin d’un repas accompagné, pourquoi pas, d’un verre de Cartagène* !

Pour déguster ces gourmandises, allez sur le site www.lesescalettes.fr  et trouvez toutes les adresses qui les proposent. Il faut compter 5, 50 € pour le paquet de 6 « Escalettes de Montpellier » tous parfums confondus et puis il existe aussi de jolies boîtes d’une vingtaine de biscuits (mélange de saveurs possible) pour 18 €. Voilà une idée de cadeau gourmand !

Belle vie à cette gourmandise qui pourrait devenir un biscuit de voyage à ramener de ses vacances en Hérault.

*La Cartagène est un vin de liqueur issu de l’assemblage de moût de raisin frais et d’eau de vie. Typiquement languedocien on la trouvait dans toutes les familles qui possédaient des vignes.