Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais partager avec vous un très joli moment gourmand, dans un restaurant étoilé , la Table Saint Crescent, chez le chef Lionel Giraud, à Narbonne ! J’entends d’ici mes amis, “enfin elle sort de l’Hérault”. Et bien oui , mais je reste dans le Languedoc ! Merci Jean Luc !
Le restaurant , la mise de table, tout est épuré , simple, contemporain sans chichis , un détail pour vous peut-être , pour moi super important, cela annonce une rigueur dont a besoin un grand chef pour exprimer son art ! Le personnel est super accueillant en toute bienveillance, ils sont juste là …mais le service est impeccable. Un petit tour en cuisine pour saluer Lionel, la brigade est jeune, chacun à sa place, juste le bruit des casseroles rappelle que nous sommes au cœur d’une grande maison.
Pour nous mettre en appétit , voilà une ribambelle d’amuses bouches croquants, colorés tel que la chips de polenta, fondant pour la pépite d’huile d’olive liquide de Lucques de Bize Minervois qui explose en bouche !…
Vient ensuite la chips de plancton marin , mulet fumé, algue Kombu royale à l’huile de sésame…. une belle découverte pour moi autant visuellement que gustativement !
J’ai beaucoup aimé aussi la délicate mise en bouche du céleri rémoulade revisité avec une mayonnaise ré-haussée de café Kafa et noisettes grillées, une façon de se réconcilier avec le céleri….
Passons au sérieux, voici l’entrée avec le tartare de crevettes roses du Golfe du Lion qui accompagnait les asperges vertes de Cuxac d’Aude. C’était tout juste d’une fraîcheur et d’un assaisonnement irréprochables. La sauce hollandaise à l’huile d’oseille sanguine et graine de tournesol me laisse une envie de revenir et de “saucer” l’assiette….
Lionel est un amoureux du poisson, le maquereau est le roi sur sa table, un poisson simple …. Mais aujourd’hui , il a choisi une lotte retour de la Criée de Port la Nouvelle, juste cuite à basse température, juste assaisonnée d’une huile de cébettes au cédrat pour l’acidité et jeune artichaut bouquet , bien vu !
Si vous préférez la viande, laissez vous faire et déguster de fines tranches de boeuf Wagyu maturé 60 jours minimum, sucs réduits au vin rouge. Pour moi, c’était une première et j’avoue que j’y reviendrai sans aucun doute, cuisson parfaite, tendreté incroyable, même le gras est succulent… Chut !
Nous voilà arrivés au sucré . Je ne sais pas vous…., mais moi dans ce genre de restaurant je ne peux pas résister… Un pré -dessert tout en finesse, le citron Bachès meringué et pour terminer l’incroyable vacherin glacé aux fraises, une pure merveille de délicatesse et légèreté !
Bravo, bravo Lionel, aucune fausse note, un vrai moment de bonheur !
L’accord mets et vins étaient orchestrés par le jeune sommelier Albert . Vous le savez, je ne suis pas une spécialiste du vin, mais j’ai gardé un très grand souvenir de l’accord apporté à chaque plat avec des vins tels que Les Clos Perdus « L’année » 2015, La Nouvelle Donne « Néo-Néris » 2014, Les Clos Des Pères « Longitude » 2015, Domaine Danjou Bannesy « Clos des Escournils »2015 , Katie Jones » Muscat Moelleux » 2016… Pour moi, que des inconnus…. plus pour longtemps, que du bonheur !
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