Depuis très longtemps, il ne fallait pas me parler du pastis ou du “jaune”, boisson pour moi “vulgaire” , image de scènes de bistro où il est de bon ton de se saouler à coup de tournées….
Alors lorsque il y a quelques années maintenant, on m’a proposé de découvrir le Pastis de Homs, je n’ai pas tout de suite accepté l’invitation. Encore une invention folklo, d’autant que le produit se fabrique dans l’Aveyron sur le Larzac…. Pas bien méditerranéen tout cela, comme quoi….
Et puis, au cœur de l’été quand il fait bien chaud chez nous , j’ai tenté l’aventure de ce breuvage avec une certaine appréhension, histoire d’être sûre ! Il faut choisir le bon moment, servir dans un grand verre , dans une eau de source de préférence bien fraîche, puis délicatement verser le Pastis comme vous le souhaitez, un trait, une goutte, un peu , un peu plus mais jamais trop…. Le pastis des Homs n’est pas jaune, plutôt blanc, je dirai même nuageux, cotonneux … Non, non , ne croyez pas que je suis déjà enivrée, je prends juste mon temps. Ensuite au nez, le mélange des arômes me transporte vers la réglisse , l’anis , et plus d’une dizaine d’autres plantes, voilà le secret non dévoilé…. En bouche, il garde tout la délicatesse de ce savant mélange, sans trop de sucrosité . Il laisse comme une envie d’y revenir. Faites moi confiance !
Pierre-Yves De Boissieu et Maria Möller, se sont installés à la ferme des Homs dans les années 70′. Après une période d’élevage, ils se sont lancés dans la culture des plantes aromatiques, se sont exercés… et ont donné vie au Pastis des Homs. Le succès grandissant, faute de repreneurs, la belle aventure a failli se terminer nette. Heureusement depuis 2016 , Marion et Romain reprennent le flambeau et continue cette belle aventure.
Je vous conseille vraiment d’aller à leur rencontre, ils sont passionnants, ont plein d’idées de nouveaux projets, le Pastis est toujours le produit phare, mais goûtez aussi leur eau de vie de prunelle, leur apéritif aux coings, leurs vinaigres et sels aromatisés…
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